Nefeli Papadimouli

Nefeli Papadimouli (1988, Athènes) vit et travaille entre Athènes et Paris. Elle est diplômée de l’École d’Architecture de l’Université Nationale Polytechnique d’Athènes (Metsovio) et de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (ENSBA) avec les félicitations du jury. En 2018 elle est lauréate d’ARTWORKS (1er Programme de bourses d’artistes de la Fondation Stavros Niarchos) et effectue une résidence à la Villa Belleville à Paris. En 2019 elle reçoit le Prix du Jury du Prix Dauphine pour l’Art Contemporain pour son installation performative “Imaginons des pas de danse sur cette nouvelle scène du réel”, elle présente son travail au 64ème Salon de Montrouge et réalise une résidence à RAVI-Liège. 

Depuis 2015, ses œuvres ont fait l’objet des plusieurs expositions dans des musées, des institutions et d’espaces d’art et notamment : le Musée du Louvre, le Palais de Tokyo, La Panacée, la 6ème Biennale d’Art Contemporain de Thessalonique, le Festival de l’Histoire de l’Art au Château de Fontainebleau, l’Istanbul Modern, le Palais des Beaux-Arts de Paris, le MOMUS – Centre National d’Art Contemporain de Thessalonique, le Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, la Fondation Stavros Niarchos parmi d’autres.

Par le biais d’un “ structuralisme poétique ”, Nefeli Papadimouli crée des formes qui interrogent les paradoxes de la matrice sociale dans laquelle nous existons. Ses œuvres, des univers fragiles et transitoires dans leur facticité matérielle, ils fonctionnent comme des instigateurs poétiques de réponses affectives. Composées à partir d’éléments matériels préexistants, issus de la société, qu’elle dispose, assemble, voire qu’elle fusionne ses oeuvres initient des nouvelles appréhensions du réel qui émergent. Leur conception crée des fragments de symbolismes collectifs dans des compositions originales et abstraites soigneusement orchestrées, qui appellent à un engagement social profond et subliminal.

L’artiste expérimente et met en confrontation des concepts qui habitent la société – tels que la différence et la ressemblance, l’union et l’opposition -, comme autant d’exercices poétiques permettant de redéfinir la construction culturelle qui bâtit nos perceptions et nos valeurs.

Ses installations soulignent l’importance du corps humain – “le premier lieu dans lequel nous existons” – en appelant souvent à une implication directe du spectateur avec l’objet d’art (l’état de l’œuvre comme une manière d’agir). Ses œuvres se présentent comme des “générateurs d’action” en interrogeant la finalité de l’objet qui se trouve dans une transformation physique perpétuelle ainsi qu’une transition de son propre caractère symbolique en même temps qu’ils éveillent les pulsions personnelles et révèlent les codes comportementaux du public dans les lieux d’exposition.