Alexandre Bavard

Né en 1987, Alexandre Bavard est un artiste français formé à l’École Boulle et à l’École des Beaux-Arts de Lyon. Naviguant entre Paris et divers lieux de résidence artistique, il transcende les frontières géographiques et culturelles pour créer une œuvre profondément ancrée dans les enjeux contemporains.

L’artiste explore le territoire de l’art comme un espace de réflexion et d’action, où les strates de la sociologie, de l’histoire et de l’anthropologie se rencontrent. Ses œuvres pluridisciplinaires, imprégnées de son passé dans la culture du graffiti, sont des interventions qui résonnent avec les tensions sociales, écologiques et urbaines de notre époque. Ses expositions recréent les atmosphères des zones liminales, des espaces de transition et de mutation, mettant en exergue les contradictions inhérentes à notre société.

Sa pratique artistique, à la fois matérielle et éphémère, repose sur la collecte et la réappropriation d’objets et de matériaux, révélant les problématiques de la surconsommation et de l’aliénation urbaine.Il interroge la place de l’individu au sein de la société contemporaine, en utilisant des métaphores visuelles et narratives issues de ses racines géorgiennes et de l’imaginaire de la science-fiction. Il crée ainsi des univers où les temporalités et les identités se dissolvent et se reconfigurent.

Au cœur de sa démarche se trouve une réflexion sur les forces oppressives et les résistances individuelles et collectives. Lors de sa résidence à Bad Ems, il a approfondi ses recherches sur les mouvements sociaux et les failles des démocraties contemporaines, en s’inspirant de mythes et de figures héroïques de l’Antiquité. Son exposition « BRAV » à Anvers en 2023 confrontait les idéaux chevaleresques aux réalités brutales des forces de l’ordre modernes, incitant à une introspection sur la violence étatique et la résistance citoyenne.

Pour Alexandre Bavard, l’art est un vecteur de transcendance des clivages, un moyen de rassembler les individus autour de valeurs communes et de créer des espaces de dialogue. Ses installations et performances, souvent collaboratives, fonctionnent comme des actes de subversion et de réconciliation, des invitations à la réflexion critique et à la réappropriation des récits collectifs et individuels.

Son œuvre propose une méditation sur notre rapport à l’histoire, à l’identité et aux espaces que nous habitons. À travers ses créations, l’artiste célèbre la résilience et la créativité humaines, tout en offrant une critique incisive de notre réalité collective, oscillant entre réalité tangible et dystopie fantasmée.