Michiko Van De Velde

« NOUS NE SENTONS PAS QUE LA TERRE TOURNE, JUSQU’À CE QUE L’ON TRACE/PEINT LA LUMIÈRE DU SOLEIL, DEPUIS NOTRE PLANÈTE »


Mes questionnements tournent autour des multiples phénomènes lumineux que l’on peut observer dans notre quotidien et qui proviennent d’une seule et même source qui a 4,603 milliards d’année : le soleil.


Les apparitions de lumière que l’on observe racontent le trajet de chaque rayon lumineux jusqu’à notre planète par leurs couleurs, formes et intensités. La rencontre avec ces différents phénomènes visuels sont immédiats, pourtant quand nous tentons de saisir ces apparitions, les lumières nous échappent constamment.


Mon processus de travail est surtout basé sur l’observation des apparitions de lumière dans l’espace. Durant l’année, j’ai des rendez-vous avec le soleil. Peindre/tracer la lumière est peut-être une des rares manière de physiquement sentir comment et à quelle vitesse notre terre tourne, un phénomène astronomique qui reste difficile à sentir avec notre corps dans notre quotidien.


À travers différents médias ( dessin, peinture, gravure, vidéo, installation in-situ ) je tente de recréer des formes de présences lumineuses qui de¬viennent des repères spatio-temporels pour comprendre notre environnement.


Vouloir capter la lumière a été et reste le challenge de nombreux artistes. À travers mes observations, voyages et expériences de la lumière en Belgique et au Japon, je désire poursuivre ce challenge, mais également de questionner une autre notion liée à la lumière : notre rapport à l’irréversibilité du temps qui nous échappe constamment.


« …il semble que Michiko veuille saisir en images cette conscience de la pluralité du temps et de l’espace, et surtout du caractère impalpable du temps. C’est dans ce changement permanent de la lumière que la fugacité du temps et de l’espace deviennent pour elle à la fois visibles et tangible […] Nous devrions peut-être considérer le travail de Michiko Van de Velde comme une réédition de ‘Kunst der Fuge’. Car, comme dans les fugues de J.S. Bach, elle transforme la volatilité et le caractère insaisissable du temps en art de vivre…»

Extrait du texte de présentation de mon travail par Koen Van Synghel

Michiko Van De Velde (c) Ogawa Masaki